Exils aux USA
Alors que les courants musicaux « nationaux » fleurissent en Europe sous l’impulsion du Printemps des peuples au milieu du XIXe siècle, les Etats-Unis d’Amérique peinent à se forger une identité sonore qui leur est propre, libérée de l’influence du Vieux Continent. Charles Ives, George Gershwin, Aaron Copland ou Elliott Carter réaliseront cette ambition durant les premières décennies du XXe siècle.
Ces compositeurs ont pu bénéficier d’un accueil favorable et de nombreuses opportunités aux États-Unis, à l’instar du tchèque Antonín Dvořák avant eux.
C’est à ces compositeurs exilés outre-Atlantique que l’Ensemble Amalgame dédie sa saison 2023/2024, en proposant un triptyque de concerts avec médiation en ouverture.
Programme 1
un air de Californie
Miklos Rozsa
Concerto for strings
Samuel barber
Adagio
Benjamin Britten
Simple Symphony
Programme 2
Symphonie n°9, le nouveau monde
L’incontournable « neuvième » d’Antonin Dvořák – qui éclipse à elle seule le reste de sa production symphonique – s’inscrit dans le renouveau que connait le genre de la symphonie durant les dernières décennies du XIXe siècle. A l’ombre de l’insurmontable modèle beethovenien, des compositeurs comme Franck, Bruckner, Brahms, Tchaïkovski et bien sûr Dvořák ouvrent de nouvelles voies, mâtinent leurs compositions d’inspirations populaires et unifient le discours à l’aide de thèmes « cycliques ». Composée à New-York au début de l’année 1893, peu avant le Quatuor américain, la Symphonie du Nouveau Monde est emblématique de ces innovations. Le triomphe remporté lors de la création au Carnegie Hall en décembre 1893 se répète rapidement dans le monde entier. Ce succès ne s’est jamais démenti, consacrant la Symphonie du Nouveau monde comme un véritable standard du répertoire.